Février 2024
La crêpe arrive en tête des desserts les plus appréciés. C’est ce que révèle un récent sondage qui souligne également le fort attachement des Français aux spécialités sucrées régionales. Suivez le guide.
Le dessert, c’est pour se faire plaisir
À la demande de Cultures Sucre, les enquêteurs de l’institut CSA, sont allés à la rencontre des Français[1] pour connaître leurs préférences en matière de desserts. Premier constat, voilà un sujet sur lequel nos compatriotes démontrent une réelle unanimité doublée d’une belle constance... En effet, pour 95 % d’entre eux le dessert est avant tout une question de plaisir, confirmant ainsi les études qui, d’année en année, constatent la solidité du lien entre sucre et plaisir ainsi que l’attachement des consommateurs aux plaisirs sucrés.[2]
De plus, les sondés associent au dessert d’autres vertus telles que le réconfort (82 %) ou la capacité à faire surgir des souvenirs d’enfance, des instants mémorables (80 %). D’ailleurs, ils sont 82 % à aimer finir le repas sur une touche sucrée (chez soi comme au restaurant) et 86 % à mettre la main à la pâte. Là encore, la pâtisserie confirme son rôle central dans la pratique du fait maison et dans les valeurs qui y sont associées : partage, économies, transmission intergénérationnelle.[3]
Le crêpe, superstar du « top 5 » des desserts
Le podium des desserts les plus appréciés diffère selon l’âge des répondants, notamment si l’on compare les jeunes adultes et les seniors. Tandis que les uns plébiscitent les spécialités nord-américaines, plaçant le brownie et le cookie en 1ère et 2e positions, les autres apprécient davantage les recettes traditionnelles (tarte aux fruits, clafoutis, baba au rhum).
Mais au-delà de ce clivage générationnel, la crêpe s’impose incontestablement à la première place du classement général, tous âges et catégories sociales confondus. Sur les 70 noms de desserts cités, la crêpe arrive en tête pour 21 % des répondants, avec une confortable avance sur ses dauphins : la tarte aux fruits (16 %), le brownie (14 %), le clafoutis (13 %) et le tiramisu (12 %).
Les raisons de cet engouement sont multiples. Dans un contexte de crise du pouvoir d’achat, les crêpes sont un dessert à faible coût, nécessitant peu d’ingrédients (dont le sucre) et facile à réaliser soi-même. C’est une recette accessible qui se prête à de multiples occasions (fin de repas, goûter, petit déjeuner, moment festif) et qui incarne la convivialité par excellence. On les partage tout en permettant à chacun de les agrémenter selon les goûts et de les déguster à sa manière, pliées ou roulées. « Elles ont aussi un côté créatif – on peut en faire des gâteaux, des aumônières – et régressif car on les mange souvent avec les doigts », souligne Philippe Reiser, directeur général de Cultures Sucre.
Les Français apprécient les desserts régionaux
Emblème de la Bretagne, la crêpe est un dessert à forte identité régionale. Elle est à cet égard représentative d’un fort attachement aux desserts et spécialités régionales. Ainsi, 80 % des Français aiment découvrir les spécialités locales quand ils voyagent dans l’Hexagone et 67 % se disent attachés aux desserts de leur région d’origine. Enfin, deux sur trois déclarent préparer régulièrement des desserts issus de leur région d’origine avec des recettes transmises au sein des familles.
En approfondissant la question, le sondage CSA montre que les habitants de certaines régions sont plus attachés à leur patrimoine sucré que d’autres. C’est le cas des Bretons qui sont 81 % à se déclarer attachés à leurs spécialités. À l’opposé, seuls 55 % des Franciliens le revendiquent, ce qui dénote une possible méconnaissance de l’ancrage local de certaines recettes pourtant très populaires (Saint-Honoré, Paris-Brest, Opéra...).
Le « patriotisme gourmand » des régions se reflète également dans les préférences exprimées par les habitants des territoires. C’est donc naturellement que, dans les trios de tête, on trouve le kouign-amann en Bretagne, le cannelé en Nouvelle-Aquitaine, le tiramisu à proximité de l’Italie (PACA) ou le clafoutis dans les régions productrices de cerises (Bourgogne-Franche Comté, Auvergne-Rhône-Alpes). Mais, il n’en demeure pas moins que la crêpe arrive sur la première marche du podium dans 8 régions sur 12. Un hommage bien mérité pour une recette qui se plie en quatre pour nous faire plaisir.